SOUDAN/MALI
SOLIDARITÉ
Initialement évalué à 95 victimes, le bilan de la tuerie de dimanche soir a été revu à la baisse par les autorités mercredi. Le gouvernement a indiqué mercredi que l’attaque, non revendiquée, avait fait 35 morts, dont 24 enfants.
« Tirant les leçons de ce drame, le Conseil des ministres a procédé à la révocation du gouverneur de la région de Mopti », le général Sidi Alassane Touré, selon un communiqué du gouvernement lu au journal du soir de la télévision publique ORTM.
Deuil national
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a également proclamé un deuil national de trois jours « en hommage aux victimes de l’attaque terroriste perpétrée le 10 juin 2019 contre les populations du village de Sobane Da ».
Au lendemain de l’attaque, le président avait évoqué un « carnage » mettant en danger « la survie » du pays. Mahamat Saleh Annadif, le chef de la Mission de l’ONU au Mali (Minusma), a pour sa part qualifié l’attaque d’acte « d’une barbarie inqualifiable », et déploré « une spirale de violence ».
Violences entre voisins
Les violences intercommunautaires dans le centre du Mali ont culminé le 23 mars avec le massacre à Ogossagou, près de la frontière burkinabè, de quelque 160 villageois peuls, attribué à des chasseurs dogons.
Les villages de Sobane Da et d’Ogossagou se trouvent tous les deux dans la région de Mopti, où se concentre l’essentiel des violences au Mali.